Vers l'obscure

Le dragon de nacre hurla secouant la cage d'acier qu'il tranportait. Ses ailes soulevèrent son poids d'encore plusieurs mêtres dans l'azur. Le vent s'engouffrait entre les barreaux soulevant les lambeaux du manteaux d'Abell qui s'en débarrassa. Le tissus noir voleta un bref instant avant de rejoindre les champs éternelles des roses d'éden qui s'étendait sous eux. Le manteau de feutre s'évanouis à leurs contacts en une fumerolle qui se dilua dans l'air. L'aile noir du démon apparut l'entourant comme une étoffe vivante. Celui ci se tenait debout une main posé sur la grille de sa cage, ses yeux gris fixant les champs éternelles de batailles continuelles où anges et démons se livraient un combat aussi haineux que vain. «Le dernier représentant des princes d'Archellion, une des familles royales du monde obscure dépouillé même de son royaume à présent»... Les mots du grand séraphin résonnaient en lui comme une torture lancinante. Le Dernier, le Sans-Royaume. Alors il était désormais la proie de ses anciens amis et sujets, ainsi était la rêgle du clan. Des images des batailles passées lui revinrent, des milliers d'âmes hurlèrent en son sein. Toutes les vies prisent pendant ces conflits stériles ressurgissaient alors qu'il volait au dessus du fleuve des morts. Sa main se crispa marquant l'acier de la cage. Quelque chose coula le long de sa joue. Il tourna légèrement la tête faisant toujours dos à l'ange noir.

- Ca s'appelle de la tristesse n'est ce pas?...

Une unique larme noire s'écoula le long de la joue du prince démon se décrochant pour se cristaliser en une opale obscure dans le creux de sa main blanche. Il sourit.

- Les archellions ont droit à trois larmes dans leur existence. La dernière emportera leurs âmes et les fera disparaître...

L'opale disparue dans un volute de fumée pour réaparaitre devant l'ange noir. Astell hurla et l'aile d'Abell s'ouvrit quand apparut dans l'horizon la cité blanche, resplendissante et éclatante capitale des cieux. Dans son dos mis a nu, là où aurait du se trouver l'autre aile de chitine ne restait qu'une longue et profonde cicatrice.

Abell et Arkanne venaient d'être enfermé dans une cage en acier. Un dragon de nacre souleva la cage, les emmenant dans les airs. Ils étaient tout les deux assis dans cette prison volante. L'ange noire, qui n'avait toujours pas retrouvé sa personnalité d'ange, boudait. Les yeux mit clos, les bras croisé en dessous de la poitrine , assise en tailleur , les yeux dans le vague, elle ne bougeait pas et ne parlait pas. Le vent faisait voler le manteau du jeune démon et aussi la longue chevelure noire de la jeune fille. Abell se débarassa de son manteau ce qui réveilla Arkanne. Elle le regarda, étonnée, et légèrement génée. De son unique aile noire, il se recouvrit. Il se leva et lui tourna le dos. Arkanne fit une légère grimace, comme si elle était un peu vexée, mais sans plus. Elle regarda devant elle, se demandant ce qui allait bien pouvoir se passer. Elle se remit à penser à des moments de sa vies, des moments difficiles ou personnes ne l'acceptait pour la simple et bonne raison qu'elle était de sang impure. Le grand Séraphin le lui avait bien fait comprendre. Elle ne pourrait jamais s'intégrer dans le royaume des anges mais que ce passerait il dans le royaume des démons? Ce ne fut que la voix d'Abell qui la fit revenir à elle. Elle vit le long de sa joue, une larme noire, qui glissait. Une larme, une seule larme. Il lui demanda se cela s'appelait la tristesse. Arkanne redevint plus douce, sans pour au temps redevenir ange.

"Lorsque l'on pleure, c'est souvent pour calmer notre tristesse et notre douleur, comme si les larmes qui coulaient de nos yeux représentaient le mal qu'il y a en nous. Lorsque nous sommes triste, c'est souvent parce que nous avons vécu des moments difficile et douloureux. Le pire c'est lorsque nous les avons vécu seul. Dans ces moments, personne ne peut comprendre notre douleur et personne ne peut la partager avec nous."

Le visage d'Arkanne avait prit une expression de tristesse et ses cheveux, flottant au gré du vent, lui donnait un air mélancolique. Par la suite, le démon lui expliqua que les archellions avaient le droit à trois larmes dans leur vie, et que lorsque la dernière a coulée, elle emporte la vie de celui qui la verse. Le larme dui jeune homme, quittant enfin sa joue, s'était cristalisée en un opale obscure qui disparut après qu'il ai dit ces mots pour réaparaître devant l'ange noire. Arkanne la prit délicatement entre ses douce mains blanche et la regarda avec un tendre sourire. Elle la posa contre son coeur.

"Merci beaucoup Abell."

Elle le regarda, lui qui lui tournait toujours le dos. Mais son sourire s'effaça lorsqu'elle vit la cicatrice qu'il portait dans son dos, à l'endroit ou aurait du se tenir sa deuxième aile.

Le chant du dragon s'éleva prévenant les gardes de la citadelle qui actionnèrent la grande porte d'or. La créature de nacre aux grands yeux pales prit appuies sur les gonds d'acier de ces griffes puissantes se projettant dans les airs au dessus des remparts de cristal de la capitale des cieux. La grande garde séraphique suivit le titan fendant l'air, frolant des leurs ailes blanches les hautes tours ceinturant le niveau inférieur de la cité. Le démon sentit le vent carresser son dos repliant précipitament son aile sur lui dissimulant la marque honteuse, l'atroce mutilation qui le priva de ciel.

- Je suis déjà venu ici. Dans l'obscurité des geoles où sont enfermé les êtres de l'âbime capturé par les anges... «Il se tourna s'appuyant contre les barreaux»... il y a six siècles... «son regard se perdit dans l'azur» En sortir m'a couté une aile, le droit de toucher les cieux...

Les ailes du grand lézard céleste claquèrent secouant lentement la cage évitant les terrasses aux jardins éternelles sous le regard inquiet des âmes pures et éthérés s'y désaltérant des rayons chaud de l'astre solaire. Abell s'était accroupis en face de l'ange noir posant une de ses main sur celles d'Arkanne renfemant le cristal noir. L'autre hésitante effleura la joue de l'ange noir de ses doigts pales et fins.

- Dans le monde obscure les larmes d'archellions sont une malédiction, dans le céleste elles sont le symbole de notre existence... Pour moi elles sont unique, précieuses et ne doivent jamais être oubliées, ignorées ou délaissées malgré toute leur force.

Le prince démon sourit, un sourire lumineux, privé de haine ou de tristesse, juste d'une douce chaleur inconnue pour l'être ancien. Le dragon rugit et commença sa longue descente vers l'obscure puits des geoles.

Ils venaient d'arriver dans la cité des cieux. Le dragons prévint, de son cri, les gardes de la citadelle pour qu'ils le laissent entrer, ouvreant donc la grande porte recouverte d'or. Les rayon du soleil s'y reflétèrent, éblouissant l'ange noire, l'obligeant à fermer les yeux. Le soleil... Cette grande boulle de feu vénérée par les anges. Arkanne avait toujours eu beaucoup de mal à l'aimer. Elle avait du mal à supporter la lumière qu'il offrait. Ses yeux avaient été fragilisés par cette lumière beaucoup trop puissante. Abell était déja venu ici. Pour Arkanne c'était différent, elle elle vivait ici, parmit ces anges au sang purt. En pensant à eux, son estomac se nouait et son coeur lui faisait mal. Etait ce de la haine qu'elle éprouvait vis à vis de ces créature? Ces êtres qui l'avaient mainte fois repousser l'insultant de créature ignoble? Le jeune démon lui expliqua que pour sortir de cette prison, il dut perdre une aile, se privant ainsi de voler. Arkanne, imaginant sa vie sans pouvoir toucher le ciel, eut un frisson. Le jeune homme s'accroupit en face de la jeune fille. Elle le contemplait, le regardait fixement. Il posa une main sur celle de l'ange noire, celle ou était enfermé la larme. De son autre main, hésitant un peu, il effleura le joue, qui se teinta de rouge, d'Arkanne. Il lui expliqua que dans le monde obscure, les larmes d'archellions sont une malédiction alors que dans le monde céleste elles étaient la preuve de leur existance. Pour lui elles étaient tout simplement unique, précieuses et qu'elle ne doivaient jamais être oubliées, ignorées ou délaissées malgré toute leur force. Après avoir dit ces mots, il se mit à sourire, d'un sourire sincère, sans hiane, sans tristesse, sans douleur. Un sourire lumineux qui élcaira son visage si ténébreux. En le voyant ainsi, Arkanne eut une étrange impression. Elle se sentait heureuse et sans qu'elle ai eut besoin de le commander, un sourire vint à son tour sur son visage. Par la suite, elle posa sa tête sur l'épaule du démon et se blottit contre lui.

"Merci infiniment."

Elle releva un peu la tête et le regarda avec un grand sourire.

"On se sent protéger dans vos bras c'est agréable."

Abell se figea, surprit quand l'ange noir se blottit contre lui, ses bras restant quelques secondes immobiles avant de venir enlacer Arkanne. Le prince démon n'avait connu que l'horreur des batailles et la frayeur dans les yeux de ses adversaires, jamais encore durant ses huits siècles d'existence on ne l'avait approcher sans crainte, haine ou rancœur.

- ... merci à toi...

Astell hurlait dans l'ombre de la conscience d'Abell les maudissant tout deux, brulé par la chaleur qui envahissait l'âme si froide du démon. Dans un mouvement que lui même ne comprit pas Abell déposa un baiser sur le front de la jeune femme qui lui souriait. Il sursauta surprit. Quelque chose battait dans sa poitrine, un organe immobile s'éveillait lentement sous sa peau blanche. Il posa dessus sa main fine et observa l'ange noir.

- Qu'est ce que c'est?... ici?

Le dragon descendit lentement vers le gouffre géant dissimulé dans les fondations de la cité, serpentant entre les lourds pilliers de marbre blanc. Ses ailes claquèrent quand il déposa la cage sur le grand élévateur qui descendait vers les ombres. Les séraphins tranchèrent les liens qui le retenait à l'objet d'acier et il hurla reprennant son envol après avoir capturé entre ses crocs puissant son repas que les anges lui lancèrent. Le grand séraphin regarda brièvement les prisonniers et tira un levier qui fit cliqueter toute une machinerie complexe. La plateforme trembla et commença à descendre vers l'abîme.

Lorsqu'Arkanne se blottit contre lui, Abell ne fit d'abord rien, ne bougea pas, comme si il était surpris par ce qu'elle venait de faire. Mais après quelques secondes, il l'enlaça. Arkanne se sentait bien dans ses bras, protégée contre tout danger. Elle voulait y rester encore et encore, ne plus les quitter. Elle s'était rarement sentit protégée contre le monde qui l'entourait, c'était même la première fois, et elle voulait que cette sensation ne s'arrête jamais, qu'elle soit éternelle. Le jeune homme la remercia. Arkanne fut bien surprise. La remercier pour quoi? Après que quelques secondes passèrent, comme si de rien n'était, Abell posa un doux baiser sur le front de l'ange noire. Après avoir fait cela, il eut un sursaut, comme si il venait de se rendre compte de son geste. Il ne devait pas être habitué à cela. Il posa sa main sur son coeur, surprit, avant de demander ce que c'était à cet endroit ou il avait sa main. Arkanne le regarda, avec un petit sourire. Elle posa, à son tour, toujours blottit contre, sa main sur celle d'Abell.

"Ici c'est le coeur. Il est la preuve que l'on vit. Si il est transpercé c'est la mort. Lorsqu'il bat plus fort qu'il ne le doit, soit c'est que l'on à peur, soit que l'on à des sentiments positifs vis à vis d'une autre personne qui se réveille. En fonction du sentiments que l'on éprouve le coeur bat d'une façon différente, plus ou moins fort, plus ou moins vite."

Arkanne regarda le démon dans les yeux et lui fit un grand sourire. Pendant ce temps, le dragon dessendait, posant la cage au sol. Lorsqu'il fut enfin libéré de sa charge, il repartit, son repas entre ses crocs. Le Seraphin, après avoir jeté un bref coup d'oeil dans la direction de nos deux prisonniers, tira un levier et la cage se mit à descendre vers les ténèbres. En voyant cela, Arkanne s'agrippa de toute sa petite force à Abell.

Les paroies d'acier rougis par le temps disparaissaient lentement dévorée par l'ombre du gouffre. La plateforme tremblait doucement émettant un vibrement léger qui devint vite un vrombissement lancinant. Abell sentit le corps de l'ange noir se serrer contre lui. La chose que la jeune femme avait désigné sous le nom de coeur se mit à battre plus fort et l'étreinte douce du prince démon se fit plus tendre encore. Il ne la quitterait plus. Cette phrase résonnait encore et encore au plus profond de son âme couvrant même les cris de rage de son frêre. «je ne te laisserai pas». Il avait juste chuchoter la phrase comme un voeux précieux. Les ténèbres avalèrent la plateforme et la cage. Le séraphin dévérouilla cette dernière silencieusement faisant glisser le verroux sur l'acier et déposa les deux lames qu'il portait à sa taille sur le sol froid de la cage.

- Je vous laisse ici. «il se tourna déployant ses ailes»... Bonne chance.

La silouhette du séraphin disparue dans le halo doré de la bouche du gouffre. Abell plongea son regard dans celui d'Arkanne, ses yeux gris brillant doucement. Il carressa avec tendresse sa joue. Le prince démon tendit sa main et une étincelle dispersa les ténébres. Une fée des flammes naissante voleta autours d'eux éclairant l'obscurité du gouffre.

- Au fin fond de l'abîme, il y a un chemin et au bout de ce chemin, une porte. Derrière cette porte il y a une voie vers le troisième monde... peut être un monde pour nous.

Des hurlements lointain parvinrent des ténèbres du puits, des geoles sans loi. La plateforme s'enfonça dans l'obscurité éclairée par le vol gracieux d'une petite fée des flammes.

Lorsque la cage descendit doucement vers les ténèbres du fond de ce puits, Arkanne serra fort contre elle Abell. Celui ci l'entraignit encore plus tendrement. La cage desendait lentement veers le font de ce trou et bientôt la lumière de fut plus qu'un souvenir. La jeune fille avait l'air complètement paniquée. Son coeur avait accéléré et battait à présent à une allure folle, mais la douce voix et les douces paroles du démon la calmèrent. Elle entendit, en un chuchotement, Abell lui dire qu'il ne la laisserait pas. En entendant cela, Arkanne dessera un peu ses bras sans pour autant le lacher complètement. Une légère secousse se fit sentir lorsque la cage arriva enfin sur le sol. Le Séraphin dévérouilla celle ci. L'ange leur souhaita bonne chance et repartit. Arkanne, et elle l'avouait, avait peur. Elle ne s'était jamais retrouvé complètement privée de lumière. Même lorsque le séraphin eut complètement disparut, elle n'osa pas sortir. Elle regarda Abell. Celui ci avait les yeux qui brillaient quelques peu. Il caressa tendrement la joue de l'ange noire, ce qui l'appaisa tout de suite. Il tendit sa main et ils furent éclairé par une étincelle qui leur proccura une coue luheur. Arkanne put bientôt voir une petite fée de flamme. Abell lui expliqua qu'au fin fond de l'abîme, il y avait un chemin et au bout de ce chemin une porte et que derrière cette porte il y avait uje voie vers le troisième monde.
Arkanne se leva, agrippée au bras de son très cher démon. Elle colla d'ailleure ce bras contre elle, comme si elle faisait en sorte qu'il soit siens, comme une enfant qui colle une personne qu'elle aime pour ne pas la laisser aux autres. C'était exactement ça sauf qu'elle, elle le collait parce qu'elle n'était pas rassurée.

"Dit, tu ne me laissera pas ici hein?"

Arkanne avait retrouvée sa personnalité d'ange et sa voix était beaucoup plus douce que lorsqu'elle était démoniaque. Dans ses grands yeux verts, qu'elle ouvrait au maximum, on pouvait lire une certaine inquiétude et de la peur qui parfois s'effaçait dés qu'elle regardait le démon qui était à ses côtés. Il arrivait à la calmer, à la rendre confiante. Elle qui était d'ordinaire si sauvage, qui refusait tout amitié venant des anges ne voulait plus quitter Abell.

La cage avait doucement heurté le sol d'acier du fond de l'abime. Abell se tourna vers l'ange noir qui serrait son bras inquiète. Posant son front contre le sien, il plongea son regard tendre dans celui de sa douce amie, lui souriant doucement.

- Tant qu'il me restera un souffle de vie je ne te laisserai pas. Je serai là.

Il avait dit celà en entrecroisant les doigts de ses mains dans ceux de la jeune femme. La fée des flammes voleta autours d'eux sifflant doucement. Le prince démon observa les ténèbres les entourant et leva sa main, se concentrant. Une lumière faible innonda l'obscurité et quelque chose prit forme devant eux, un objet dont les volutes de puissance semblèrent déchirer les ténébres. Un arc de bois noir et d'acier blanc se forma. Abell mit genoux à terre comme épuisé par sa création qui se déplaça flottant lentement vers la main de l'ange noir. Le démon releva la tête ses yeux devenues dorés perçant les ténèbres scrutant les créatures qui ricanaient dans les ténèbres.

- Le sans-ciel et une sang mélée?... «la créature qui était maintenant plus visible ricana de plus belle» Le roi des Geoles sera ravi...

L'une des créatures bondit vers le démon toujours genoux à terre. Celle ci couina quand la main d'Abell la saisit en vol par le cou écrasant la créature sur le sol. Une grande faux apparut dans la main du prince démon.

- ... Vous avez mal évaluer vos adversaires...

Arkanne et Abell était à présent seul, du moins c'est ce qu'elle pensait. Elle n'était jamais été emmenée dans un tel endroit et personne ne lui en avait parlé, surement parce qu'ils pensaient qu'elle s'y retrouverait un jour et qu'ils ne voulaient pas qu'elle sache ce qui l'attendait. Pour se rassurer et pour ne pas le perdre, la jeune fille serrait le bras du démon contre elle, le forçant ainsi à rester à ses côtés. Abell se tourna vers elle et posa son front sur le sien. Il la regarda dans les yeux et lui prit la main avec une incroyable douceur. Il ne semblait pas avoir peur lui et cela rassura notre ange noire. Il lui dit que tant qu'il lui resterait un souffle de vie, il ne la laisserait pas, qu'il serait la. En entendant cela, Arkanne se mit à sourire, d'un sourire doux et remplit d'un grand bonheur. Puis, le jeune homme détourna son regard de celui de la jeune fille pour regarder tout autour d'eux, bien que l'on y voyait rien. Il leva la main, comme pour atteindre quelque chose qui n'existait pas. Bientôt une faible lumière se créa, sortant de nul part, chassant l'obscurité. Un objet se forma par la suite. Il s'agissait d'un arc de bois noir et d'acier blanc. Arkanne fut facinée par l'objet qui se tenait devant elle. Abell, comme épuisé, mit genoux à terre. Quand à cet objet, il se dirigea vers la jeune fille pour venir dans ses mains. Elle le prit et le regarda longuement. Cette objet était magnifique. Abell releva la tête. Arkanne eut un légé mouvement de recule. Les yeux de son ami avaient changé de couleur, passant du gris au doré. Pourtant elle se calma, confiante. Elle le regardait fixement, légèrement penchée en avant comme pour mieux le voir. Mais son corps se redressa d'un coup. Si elle avait eut des oreilles de chats, on aurait put les voir se dresser sur sa tête. Un ricanement se fit entendre. Ce rire se changea en paroles. Elle entendit "le sans ciel et une sang mélée". Cette créature se montra enfin, ricanant de plus belle. Celle ci bondit vers le démon mais il l'attrapa au volle, au niveau du cou. Arkanne n'aurait pas aimé être à la place de cette créture des ténèbres. Il la plaqua au sol et il fit apparaître dans sa main une grande faux. Arkanne fut très surprise, mais très heureuse d'être avec lui bien qu'il était plutôt terrifiant dans ce genre de moment. Elle resta la, son arme dans ses mains, la serrant contre elle. Elle regarda Abell sans rien faire, comme pétrifié. Elle osa enfin parler. Sa voix était légèrement tremblante bien que, et cela se voyait, elle faisait tout son possible pour parler normalement.

"Vous... vous allez bien? Il y a beaucoup de créatures de ce genre ici?"

La créature disgracieuse aux yeux exorbités plaquée au sol se débattait fouettant les bras nues du démon de ses griffes accérées. Abell sentant le danger de l'attaque des autres créatures raffermit sa prise sur le cou de la créature qui émit un couinement avant de cesser de bouger. Le prince démon se releva le regard triste.

- Vous m'y forçez. «il se tourna vers l'ange noir» Ce sont des valets du roi des Geoles, le Collectionneur d'âme qui m'a prit mon aile, le seigneur de cette obscurité... Les diablotins... Les voleurs de soupirs des enfants ailés... Les prisonniers n'ont pas de cages ici bas. Ils sont la cage des nouveaux venues.

Des dizaines de ricanements provinrent des ténèbres et cinqs de ses monstres simiesques se jetterent sur le démon dont la faux décrivit un arc de cercle les balayant, renvoyant les monstres dans les ténèbres qui semblait les avoir vomi. La petite fée voleta autours de l'ange noir éclairant l'obscurité l'entourant. Abell posa une main rassurante sur l'épaule de la jeune femme qui ne semblait pas rassuré et serrer sa nouvelle arme contre elle.

- Ton arc est un être symbiotique, il m'est lié par la création et t'es liée par le premier contact, il est un lien entre nous. Il n'est pas qu'un arc, tu apprendras vite à en modifier l'aspect et il grandira en fonction de ton pouvoir et ton pouvoir est immense mon ange obscure. Tu n'as pas besoin de flêche. Ta conviction, tes émotions, ton âme sont ses projectiles.

Il lui sourit doucement. Il n'avait été créé une tel arme depuis des siècles, celle ci demandant une grande force et une volonté de protéger son porteur encore plus grande, un amour pur inconnu du monde des ténèbres. Une plus sauvage créature au visage strié de balafre s'extirpa des ombres frappant le démon qui fixait sa douce amie, surprit par la vitesse du Troll qui gronda en se penchant vers l'ange noir. Heurtant le mur d'acier, des diablotins se jettèrent sur Abell l'empechant de rejoindre Arkanne. Le prince démon rugit projettant les créatures des ténèbres qui l'attaquait, pour se relever d'un bond dans l'intention de rejoindre le monstre.

- Je ne te laisserai pas la toucher!

Le spectacle qui se déroulait sous les yeux de la jeune fille n'était pas des plus rassurant. La créature sortit de l'ombre se débatait et ouvrait de ses griffes le bras du jeune homme. Il ressera le cou de cette créature jusqu'à l'étouffer. Elle entendit par la suite la démon dire qu'ils l'avaient forcé. Arkanne comprit que ces mots était destiné au autres créatures malfesante qui se cachaient encore dans les ténèbres. Abell se tourna vers elle et lui expliqua qu'ils étaient des des valets du roi des Geoles surnommé le collectionneur d'âme, le seigneur de cette obscurité, celui qui lui avait volé son aile. Ces valets, quand à eux, étaient nommé les voleurs de soupirs des enfants ailés ou tout simplement les diablotins. Il lui expliqua aussi que les prisonniers n'avaient pas de cages, que ces montres étaient tout simplement les bareaux de la cage des nouveaux venus. Arkanne ne disait plus rien, choquée, surpris. D'autres ricanements, cette fois ci beaucoup plus nombreux, se firent entendre. Cinqs petits montres sortir de leur cachette et ils sautèrent tous sur le démon qui les balaya avec sa faux. Le coeur d'Arkanne ne sessait d'accélérer. La petite fée de lumière voletait tout autour d'elle, ne la laissant jamais dans le noir le plus complet. Abell posa sa main sur son épaule comme pour la rassurer. Dés qu'elle le savait à ses côtés, elle se calmait, comme si pour elle il pouvait chasser tout les dangers qui l'entourait. Son arc, lui dit il, était un être symbiotique, il lui était lié par la création et lié à elle par le premier contact, il était un lien entre eux. Il lui expliqua aussi qu'il n'était pas qu'un arc et qu'elle apprendrait vite à en modifier l'aspect. Cette arme grandirait en fonction de son pouvoirs et il ajouta: "ton pouvoir est immense mon ange obscure." Elle savait que ce n'était pas le moment mais ses joues devinrent légèrement rouge.

"Mer...merci beaucoup."

Il lui fit un doux sourire qu'Arkanne lui rendit. Mais ils durent bien vite revenir à la réalité car une nouvelle créature venait d'apparaître, mais elle semblait beaucoup plus forte que les autre. Son visage était recouvert de cicatrices. Celle ci frappa Abell avec une vitesse incroyable et celui ci vola à quelque mètre de la.

"Abell !!"

Elle cria son nom. Ce montre se pencha vers Arkanne qui serra son arme plus fort encore contre elle. Les diablotins empêchaient le jeune homme de retourner vers l'ange noire qui commençait à paniquer. Elle entendit le démon dire, à l'adresse du monstre qui se tenait devant la jeune fille, qu'il ne le laisserait pas la toucher. Arkanne fut surprise par ses mots. Sa peur lui fut d'un grand secours. Le monstres était à quelques mètres d'elle seulement. Arkanne prit son arc et tira une flèche invisible, du moins elle l'était jusqu'à ce que l'ange noire lache la corde de son arme. Une flèche de lumière vint se plenter dans l'épaule de la créature. Dés que cela fut fait, Arkanne alla du côté d'Abell en courant, le rejoignant. Le petite fée de flamme la suivit.

"Abell vous allez bien?"

Comme je l'ai dit, sa peur lui fut d'un grand secours car ce fut son côté de démon qui se réveilla sous l'effet de cette peur. Les yeux noires de la jeune fille fixait ceux d'Abell qui avait toujours cette couleur dorées.

Le monstre hurla sa rage tirant sur le trait de lumière qui lui dévorait l'épaule. Sa face hideuse et diforme se gonfla de colère alors qu'il arrachait lentement l'objet de sa douleur. A quelques mètres du géant, Abell sourit à l'ange noir qui plongeait son regard dans le sien posant tendrement sa main sur sa joue pour la rassurer. Son visage se tendit quand le Troll se rua sur eux levant le bras pour atteindre Arkanne qui lui tournait le dos. Le prince démon se déporta devant le monstre disparaissant presque devant la jeune femme, stoppant lourdement la frappe massive, bloquant le coup du troll de ses deux bras. Abell posa genoux à terre sous la violence du choc, son visage fin se tordant d'une vive douleur. Une lueur de braise passa dans le regard du prince maitre des flammes, le bras du géant s'embrasant aussitôt. Le troll hurla en reculant secouant son bras pour éteindre les flammes qui le torturaient.

- Les trolls ont un coeur de pierre! Brise le de tes flêches et il disparaitra dans les limbes qui l'ont vomi! Je vais t'ouvrir la voie.

Le prince démon se jeta sur la créature hurlante et d'un geste vif trancha la lourde plaque d'armure qui protégeait le coeur du Troll. La bête des limbes rugit sa colère frappant les dalles de pierre où se trouvait quelques secondes plus tôt Abell. D'un bond vif et agile ce dernier faucha le bras du géant éliminant le dernier obstacle vers l'unique point faible du Troll.

- La voie est ouverte! Terrasse le!

La flèche d'Arkanne vint se loger dans le bras du troll qui se mit à hurler de douleur. La jeune fille en profita pour rejoindre Abell qui venait de voler quelques mètres plus loin sous le coup que le monstre lui avait donné. Le démon lui fit un grand sourire comme pour la rassurer et posa tendrement sa main contre sa joue. Arkanne posa ses mains sur celle qu'il venait de poser, l'empêchant de descendre. Arkanne, fesant dos au troll, ne le vit s'approcher dangereusement d'eux. Heureusement, Abell le vit et se mit devant la créature, lui barant le passage. Il bloqua son coup avec ses bras, protégeant ainsi l'ange noire. Sa force était si grande qu'il plia sous le poigt, posant genoux à terre. Arkanne, fesant face au dos de son mai, ne vit pas ce qu'il venait de faire mais en vit les conséquences. Le bras du monstre sortit tout droit des ténèbres, s'enflamma comme du bois sec. Le troll hurla, une fois de plus, de douleur. Il secouait son bras pour éteindre les flammes qui étaient en train de le ronger. Abell expliqua à la jeune fille que les trolls avaient un coeur de pierre et qu'il suffisait de leur briser pour qu'ils disparaissent. Il lui dit par la suite qu'il allait lui ouvrir la voie. Après avoir dit cela, il se jeta sur le monstre et d'un geste vif, il trancha l'armure qu'il portait au niveau de son coeur. Cela énerva pas mal notre créatures qui essaya d'écraser le prince. Heureusement, Abell était plus rapide que lui et beaucoup plus agil aussi! Par la suite, il lui faucha le bras. Il n'y avait à présent plus aucune barrière de protection pour ce point faible qu'il suffisait de transpercer pour le briser. Elle entendit Abell lui dire que la voie était à présent ouverte. Arkanne fit un ochement de tête pour lui faire comprendre qu'elle avait bien comprit ses ordres. Elle prit son arc et se mit à viser le coeur du monstre. Elle tira la corde au maximum avant de la lacher. On put entendre la flèche de lumière sifffler en traversant le mur d'air. Elle alla se planter violament dans la poitrine du troll, au niveau de son coeur. Comme Abell lui avait dit, il disparut après avoir reçu ce cadeau empoisonné.
Arkanne marcha dans la direction du jeune homme pour enfin se retrouver à ses côtés.

"Merci beaucoup Abell! Sans vous je n'aurais jamais put y arriver. Vous êtes quelqu'un d'impressionant. Vous méritez bien votre titre de prince."

Arkanne avait un grand et beau sourire sur son visage. La petite fée de flamme ne l'avait pas quittée et tournoyait autour d'eux, les enroulant d'une couverture de lumière.

La créature fauchée par le trait de lumière de l'ange noir vacilla et disparut se contorsionnant avant d'être avalée par les limbes. Arkanne rejoignit le jeune homme lui souriant, doucement éclairé par la petite fée des flammes, tournoyant autours d'eux ravie. Le visage d'Abell bien qu'un peu livide s'éclaira d'un sourire tendre en voyant la jeune femme près de lui. Le choc que lui avait assainé le troll, la création de l'arme et la seconde frappe du monstre avait épuisé le prince démon qui n'avait combattu depuis cinq siècle. Il vacilla doucement, ses yeux doré redevenant gris et son unique aile sembla devenir impalpable disparaissant dans un volute de fumée obscure. Le jeune homme se ressaisit et plongeant son regard dans celui de l'ange noir il l'enlaça tendrement.

- Je donnerai ma vie pour veiller sur toi si il le fallait... Je ne comprends pas, je n'ai jamais connu d'émotion avant mais mon coeur s'est remis à battre et ce n'était jamais arrivé en huit siècle d'existence... J'ai traversé les limbes, commander des légions éternelles, lu les livres des grandes bibliothéques des ombres qui s'étirent sans fin dans les régions reculés des cauchemars mais je ne comprends pas, je sais seulement que... ton prince ne te laissera pas...

Ses mains tremblaient, le regard d'Abell bien qu'un peu perdu était empli d'une grande douceur. La petite fée s'approcha de son maître qui lui fit un signe de la main.

- Myrn s'il te plait... plus de lumière...

La fée sourit et tournoya sur elle même s'élevant plus haut. Ses joues se gonflèrent et ses paupières se clorent sous l'effort sur ses yeux noirs sans pupilles. Ses petites ailes de flammes battirent plus vite et la lumière douce se fit plus présente. Un chemin dans l'obscurité se dessina serpenté de tuyaux rouillés d'acier. Abell tenait toujours contre lui son ange obscure si précieux.

Le troll disparut après s'être ressu en pleint coeur, la flèche de lumière qu'Arkanne venait de lui envoyer. Après cela, elle alla vers son prince qui semblait épuisé. Il faut dire qu'il en avait fait beaucoup. Les coups du troll, la création de l'arc de l'ange noire... ce n'était pas rien. Arkanne lui souriait avec une infinit douceur et Abell lui le lui rendit. Le démon semblait avoir un peu de mal à marcher, sous le coup de la fatigue. Son aile noire disparut dans un volute de fumée noire. Ils se regardèrent quelques secondes, puis la jeune homme l'enlaça avec tednresse. Arkanne fut assez surprise de ce geste. Tout ce qui était marque d'affection, elle n'était pas habitué à en recevoir mais, de la part de se jeune homme ténébreux, cela lui fit énormément plaisir. Il lui dit qu'il donnerait sa vie pour veiller sur elle si il le fallait. Le coeur d'Arkanne se fit légèrement plus douloureux, battant plus fort malgré les interdiction de se propriétaire. Une larme... une larme coula le long de sa joue teinté de rouge, glissant de son oeil pour glisser le long de sa joue, contourner ses lèvres rouges et enfin sauter dans le vide. Abell continua, disant qu'il ne comprenait pas, qu'il n'avait jamais connu d'émotions, de sentiments. Son coeur s'était remit à battre, brisant les chaines des ténèbres qui l'entourait, faisant de lui un prisonnier. Il ajouta par la suite : "ton prince ne te laissera pas..." De nouvelles larmes descendirent des yeux humides de l'ange noire. Elle serra, à son tour, le jeune homme dans ses bras. Elle sentait qu'Abell tremblait un peu. Il ne devait pas être habituer de faire cela non plus. La petite fée s'approcha du démon, éclairant plus son visage qui n'était pas visible pour Arkanne. Elle l'entendit lui demander plus de lumière. Il l'appela sous le nom de Myrn. Sous les ordres de son maître, elle fit plus de lumière. On put voir un chemin serpenté de tuyaux rouillés en acier. Abell n'avait toujours pas lâché l'ange et Arkanne fesait de même avec son démon. Elle regarda en direction de ce chemin puis regarda dans les yeux son doux et tendre ami. Elle eut un légé mouvement de recule en s'appercevant que son visage n'était qu'à quelque centimètres de du sien. Ses joues, encore mouillées sous l'effet des larmes de bonheur qu'elle venait de verser sans même sans rendre compte, se teintèrent d'un rouge vif.

Le coeur du prince démon battait fort dans sa poitrine. Il serrait contre lui celle pour qui une partie de lui s'était éveillée, des sentiments interdits à son peuple, à sa famille. Une tendresse infinie qui réchauffait son âme froide, une âme cloitrée des siècles durant dans un sarcophage silencieux, prisonnière de chaîne naturelle a son engeance noire. Alors qu'il lui disait les mots qui s'entrechoquait dans sa tête, il sentit l'étreinte de la jeune femme se faire plus forte et des perles de lumière s'écoulèrent de ses grands yeux verts. La lumière de Myrn se fit plus forte éclairant le visage de son ange obscure dont les joues rougirent. Deux êtres seuls depuis toujours se trouvaient réunis sous la chaleur d'une petite fée des flammes. La main d'Abell carressa les cheveux soyeux sa douce dans un mouvement lent et hésitant, remontant sur sa joue pour essuyer ses larmes tendrement. Son coeur bien que battant vite était apaisée, en accord avec son âme. Les yeux dorées du prince obscure plongées dans ceux vert de sa douce, il sentait sa respiration chaude carressée son visage. Le temps semblait se figé autours d'eux. Bien qu'il ne comprit pas son geste il posa ses lêvres sur celle de son ange obscure tendrement. Un peu géné il détourna son regard, en partie étonné et peut être apeuré. Ses lèvres tremblèrent une excuse maladroite bien qu'il ne sache pas vraiment de quoi il était désolé, tout ceci étant nouveau pour l'être millénaire. Au dessus d'eux bien que dépourvu de voix la petite fée ria aux éclats manquant de chuter en voyant Abell rougir à son tour.

Abell et Arkanne s'enlaçait tendrement. Arkanne colla son corps contre le siens et ses joues s'innodèrent de larmes lorsque le jeune homme lui dit qu'il ne la laisserait pas. Abell se mit à caresser doucement la longue chevelure ébène de l'ange noire avant de venir sur sa joue pour essuyer les petites goûttes d'eau salée. Plus rien n'existait autour d'eux. C'était comme si ils étaient seul dans un monde inconnu. L'obscurité et les petites créatures des ténèbres avaient complètement disparut, de l'endroit ou ils se trouvaient comme de leur esprit. Ils restèrents quelques secondes ainsi, se fixant mutuellement. Arkanne elle, ne le regardait pas, elle le dévorait des yeux. Ce visage si magnifique aux yeux dorés, elle ne pouvais décoller son regard du siens. La jeune fille fut très surprise par ce que fit le démon par la suite. Il s'approcha de son visage, déja bien proche l'un de l'autre, et déposa sur ses lèvres un tendre baiser. Il semblait géné de ce qu'il venait de faire et il détourna son regard de celui de la jeune fille. Le coeur de celle ci battait à tout rompre, comme si une chaine venait d'être romput sous la force de ce baiser. Il s'excusa mais Arkanne ne compris pas pourquoi il s'excusait. La jeune fille fixait toujours Abell, sans rien dire. Ce dernier rougissait ce qui fit sourire la jeune fille. Avec une infinit douceur, elle posa la main sur la joue du démon et l'obligea, sans force, à lui faire tourner la tête pour qu'il la regarde. Lorsque ce fut fait, elle déposa à son tour un tendre baiser sur ses lèvres qu'elle prolongea un maximum. Ses joues étaient toutes rouges et son coeur refusait de se calmer. Au contraire il accélérait encore le rythme. Arkanne se recula légèrement, regardant le démon qui était, lui aussi, rouge. Elle eut un petit rire.

"Vous êtes mignon quand vous rougissez."

le bonheur... voila à quoi ressemblait ce sentiment si étrange et pratiquement inconnu depuis ce jour à notre ange noire. De toute sa vie, elle n'avait jamais été aussi heureuse. Elle avait l'impression q'une douce flamme la dévorait interrieurement mais cela était loin d'être désagréable, bien au contraire.

Abell sentit la main douce d'Arkanne se poser tendrement sur sa joue pour qu'il la regarde à nouveau. Elle s'approcha lentement de lui posant à son tour un baiser sur ses levres. Un frisson parcouru le coeur du démon, une étincelle qui l'embrasa plus encore. Ses lèvres tendrement posées sur celle d'Arkanne, Abell sentit cette douce chaleur le réconforter, le rassurer, comme lui chuchotant d'oublier son passé de souffrance, d'incompréhension, de solitude. Tout ce temps passé à chercher la raison de son existence aberrante pendant près de huit siècle à ses yeux. La jeune femme s'écarta de lui le regardant avec tendresse riant doucement de le voir rougir. Le prince démon eut un sourire étonnée. Lui qui n'avait jamais rougis auparavant, l'avoua rougissant encore plus.

Une goutte d'eau frappa la petite fée qui vint se cacher dans le tunnel tout proche fulminant silencieusement contre le ciel. Une autre goutte teinta contre l'acier du sol et une pluie tiède s'abattit du ciel invisible depuis le fond du gouffre. Abell tenait les mains de son ange obscure tendrement dans les siennes, riant sans haine, sans crainte, un rire sonore et musical adressé au destin, un rire comme ceux de ceux qui gouttent au bonheur pour la première fois. Les gouttes perlaient à ses cheveux de nuits, s'écoulant le long de son dos et sur son visage fin et lumineux dans l'obscurité des geoles. Il souriait à celle qui faisait battre son coeur, la serrant contre lui avec tendresse. Bien qu'il n'exista pas de mot dans sa langue natal pour désigner ce sentiment, il se dit que ça devait être de l'Amour.

Qu'est ce que ce que Abell pouvait être beau lorsqu'il paraissait génée et qu'il rougissait. Cela lui faisait totalement perdre son physique ténèbreux. Son visage si blanc prenait des couleurs, redonnant vie à un visage qui semblait ête de pierre, mais qui faisait le charme du charmant jeune homme. Arkanne regardait le jeune homme en souriant, étant heureuse. Elle oublia tout! Les ténèbres, les monstres qui lui faisaient si peur. Elle était perdu dans un autre monde. Un monde remplit de bonheur et de gaité. Un monde ou elle souriait sans cesse et ou son bien aimé était à ses côté. C'était lui son monde. Ce ne fut que lorsqu'elle sentit une goûtte d'eau sur son nez, ce qui la fit loucher lorsqu'elle regarda ce qui venait de lui tomber dessus, qu'elle revint dans le monde réelle. Une douce pluie se mit à tomber du ciel, qui n'était pas visible de la ou ils se trouvaient. Arkanne leva la tête, surprise de voir de la pluie. Elle n'en avait pratiquement j'amais vu mais surtout, elle n'en avait jamais sentit sur sa peau. C'était quelque chose de nouveau pour elle. Le jeune homme, lui, se mit à rire. Arkanne le regarda, surprise, ne comprenant pas de quoi il riait. Ses mains dans les siennes, elle regarda tomber ces multitudes de goûtelettes transparentes. La jeune fille, malgré sa joie, ne semblait pas rassurée de ce qui lui tombait dessus. Elle se recroquevilla un peu sur elle même, comme pour se protéger. Abell souriait, lui souriait. Puis, tendrement, il la serra contre lui. Arkanne ferma les yeux et se laissa bercer par la douce mélodie de la pluie et se laissa rassurer par les bras protecteur du démon.

Des secondes... des minutes s'écoulèrent ainsi. Arkanne ne bougeait pas et Abell non plus. La pluie, quand à elle, continuait de tomber, faisant tinter l'acier du sol. La jeune fille finit par bouger, se décollant doucement du torse du jeune homme. Elle le regarda. Ses yeux étaient d'un vert très clair, presque bleuté. Elle leva la tête vers le ciel, laissant les larmes du ciel glisser sur son visage. Cette fois ci, c'est elle qui se mit à rire. Elle s'amusait.

"C'est nouveau pour moi tout cela. Je n'y suis pas habituée mais je suis heureuse de connaître à présent."

Un sourire d'enfant... voila le sourire qu'elle portait sur son visage. Un sourire innocent, remplit de naïveté mais qui faisait tout son charme. C'était un de ces sourires qui ne vous laissez pas de marbre, qui était capable de faire fondre même les coeurs les plus durt. C'était ça la différence d'Arkanne. Tout ce lisait dans ses sourires. On pouvait tout savoir grâce à cela.

Abell sentait le souffle chaud de sa douce sur sa peau pendant qu'il l'enlaçait tendrement. La pluie tombait sur eux plaquant les cheveux de nuit du démon sur son visage fin, carressant les ailes noires de sa bien aimée. Il se sentait vivre. Non, Elle le faisait vivre. Elle était le sens de sa vie, la raison pour laquelle son coeur battait et pour laquelle il serait toujours près d'elle. Elle se mit à rire à son tour, un rire, une musique pour lui. Il sourit à sa confidence. Pour lui aussi tout ça était nouveau.

- L'enfer est aride de sentiment, d'émotion, il n'y pleut que cendre et tristesse. Cette pluie chaude, cet... Amour que je ressens... Tout ceci n'existe pas là où je suis né. Il n'y a que la mort, la haine et le désespoir. «Une tristesse passagère marqua son sourire et fut aussitot remplacée par une tendresse infinie». Tu remplis mon coeur de lumière, de chaleur. Tu me donnes un sens.

Il se pencha vers son ange obscure posant ses lèvres sur son front tendrement, ses joues doucement, ses lèvres amoureusement. Il chuchota.

«Je veux te consacrer mon éternité»

Un bruit au dessus d'eux éveilla l'attention du démon. Il fit un geste vers la fée qui toujours dans le tunnel disparue entrainant l'obscurité avec elle. Dans un tunnel les surplombant deux silouhettes étaient apparues portant une torche. Eclairé par la flamme, on devinait les traits immondes d'un Diablotin, survivant sans doute du dernier combat, portant le bout de bois enflammé. Près de lui un être plus noble mais plus sombre encore. Un démon de haut rang à en juger par ses ailes. Ils scrutèrent l'obscurité dans laquel étaient dissimulé Arkanne et Abell avant de faire demi tour. Le démon inconnu jeta un dernier regard en arrière et disparu faisant claquer son long manteau blanc dans le tunnel. Abell soupira soulagé pendant que Myrn réapparaissant leur redonnait sa lumière. La pluie avait cessée.

- Nous allons rejoindre Losya, la cité des geôles, un bric à brac de toles et de bois construit par les prisonniers où nous pourrons nous dissimuler et nous reposer.

Il carressa tendrement la nuque de sa douce du revers de sa main la posant sur sa joue.

Abell lui expliqua que, en enfer, il ne pleuvait que des cendres de tristesse, que les sentiments et les émotions n'étaient pas quelque chose que l'on connaissait bien non plus. Tout ce qu'il ressentait en ce moment, cet amour, n'existait pas la ou il était né et ou il avait grandit. La bas il n'y avait que la mort, la haine et le désespoir. Ces mots semblaient être assez douloureux pour le jeune démon. Son passé ne devais pas être facile à vivre. Elle qui se plaignait et qui n'aimait pas le monde des anges étaient bien heureuse à présent d'avoir vécu ici plutôt que dans le monde de sa mère. Abell continua par lui suite, disant qu'elle remplissait son coeur de lumière et de chaleur, qu'elle lui donnait un sens. Arkanne lui fit un petit sourire. Il lui déposa un baisers sur sont front, puis sur ses joues et enfin un dernier sur ses lèvres. Quand il les décolla, il lui avoua qu'il voulait lui consacrer son éternité. Arkanne, cette fois ci, répondit, d'une voix douce, presque innodible.

"Je veux que tu partages tes blessures avec moi. Je ne veux pas que tu sois seul à les porter. Maintenant je suis là et je ne veux pas te voir souffrir... plus jamais!"

Elle disait cela comme une promesse, et elle la tiendrait. Mais ce doux moment de bonheur fut coupé par un bruit provenant des ténèbres. Le jeune homme fit un geste à la petite fée de flamme et celle ci disparut, laissant la son maîte et l'ange noire dans une obscurité la plus totale. On pouvait voir un lumière... celle d'une torche qui éclairait deux visage. On pouvait voir là, la silouhette d'un diablotin avec celle une aute personne. Celui ci portait fièrement deux grande ailes dans son dos. Il regardèrent tout autour d'eux, comme si ils les cherchaient. Pas un bruit ne se fit entendre. Comme ils ne les trouvaient pas, ils firent demi tour. Arkanne n'osait plus bouger, pétrifiée sur place. Ce ne fut que lorsqu'Abell soupira, d'un soupir de soulagement, qu'elle se remit à respirer. La petite fée, Myrn, revint vers eux, faisant disparaître la noirceure des ténèbres. Il ne pleuvait plus. Le ciel avait fini de verser ses larmes. Arkanne trouva cela bien dommage et elle fit une petite grimace. Abell lui dit qu'ils allaient rejoindre Losya, la cité des geôles, un endroit ou ils pourraient se reposer et se dissimuler. Arkanne le regardait, captivée par ce superbe démon. Une grande inquiétude se lisait dans son regard ainsi que de la peur. Ce n'était pas un jeu cette fois ci, ce n'était pas une punition qu'elle risquait mais sa vie... et Abell faisait de même. Elle posa sa tête doucement sur le torse du jeune homme, collant ainsi son visage contre sa peau.

Dans les ombres d'Abell l'obscurité grandissait par moment, une présence sans vie véritable, un être de haine. Astell frappait contre les paroies de sa prison, ébranllant ses murs invisibles d'une indicible colère. De tout son être, de toute son absence d'âme, celui qui aurait pu être les maudissait, eux, les êtres pour lui innommables, le démon aimant et sa muse.

«Partager ses blessures». Les mots d'Arkanne raisonnait en Abell alors qu'il la sentait si proche, collée contre sa peau, son souffle chaud caressant son torse dans lequel battait un coeur qui lui était consacré. Il entendait hurler son frêre dans son propre corps, cherchait les mots pour l'expliquer, pouvoir l'exprimer. Il ne trouva que plus d'amour pour celle qui lui demandait de partager l'impartageable. Ses bras l'enlacèrent amoureusement carressant le dos de la jeune femme, la serrant contre lui, se blotissant contre elle. Les gouttes de pluie qui perlaient le long des cheveux d'Abell s'écoulaient à présent sur la nuque de celle qu'il aimait alors que son visage plongeait dans le galbe de son cou pour venir sentir son parfum. Il couvrit sa peau si douce de baiser tendre et délicieux frolant la surface parfaite de ses lèvres tremblantes, effleurant la chevelure soyeuse de nuit de la jeune femme d'une main délicate et blanche. Ses lèvres susurrèrent des mots qui n'existaient pas dans la langue des ombres, alors pour elle il les inventa trahissant toute son engeance et des millénaires d'une obscurité de haine.

- Je... t'aime.

Son coeur noir s'emballa prêt à se briser. Il sentit le souffle qui venait de son passé balayer les landes lointaines où reposaient ses ancètres. Et il les entendit tous le maudire. Il cacha d'un geste la larme qui voulut se meler à l'eau de pluie.

Arkanne se colla contre le torse nu de son bien aimé, se blotissant contre lui avec douceur. Le démon avec lequel elle était partagée, celle qui l'empêchait de trouver un équilibre entre deux monde s'était tut, la laissant se débrouiller seule pour une fois. La jeune fille avait le coeur serré, non pas par la tristesse, mais par un bonheur qu'elle n'avait jamais connu au paravant et dont elle ne connaissait pas encore la véritable signification, tout ce qu'il allait lui apporter de nouveau dans sa vie. Elle n'était ni l'ange ni le démon en ce moment précis. Elle était simplement Arkanne. Un être comme un autre, un être sans race, une simple personne capable de ressentir de l'amour comme de la haine. Son corps était enveloppé d'une douce chaleur qui rivalisait avec la froidure des lieux.
Abell l'enlaça amoureusement et lui caressa son dos ailé. Un frisson la parcourut de la tête aux pieds, n'épargnant pas ses bras. Il la serra contre lui, se blotissant l'un contre l'autre. Il recouvrit sa peau blanche de baisers qui la firent frémir avant de poser ses douces lèvres sur celle de l'ange noire. De sa main, il caressait la longue chevelure ébène de celle ci. Il lui sussurra à l'oreille ces trois mots: "je t'aime". Arkanne écraquilla ses yeux et son corps se mit à trembler quelque peu, bien qu'elle n'avait pas froid, bien au contraire. Ses joues brulaient et ses pomettes rouges lui donnait un petit air enfantin, plutôt adorable à regarder et assez amusant. Elle qui avait la tête posée sur son torse, elle put entendre le coeur de son démon battre de plus en plus vite, de plus en plus fort. Si, lui aussi, avait sa tête posé sur sa poitrine, il entendrait les même battements. Il fit un geste, au niveau de son visage, comme pour cacher quelque chose. Arkanne recula un peu et le fixa, sans pour autant lâcher son emprise. Ses petits yeux verts l'interrogeait et elle eut un légé ochement de tête vers la droite. Ceci était une habitude qu'elle avait prise étant plus jeune. Elle faisait toujours cela quand elle ne comprenait pas quelque chose ou qu'elle s'interrogeait. C'était souvent ce "tic" qui la trahissait pendant ses examens ou certains test, lorsqu'elle disait connaître alors qu'elle ne savait pas du tout de quoi il s'agissait.

"Moi aussi je t'aime mais dit moi... tu pleures?"

D'une main sûr elle fouillat dans sa robe et en sortit la larme noire qu'il lui avait offerte alors qu'ils étaient dans la cage portée par le dragon qui les avait emmené ici. Elle se rappela alors de ce qu'il lui avait expliqué: "un démon ne peut verser que trois larmes dans sa vie. Lorsque la troisième est versée, son dernier souffle part avec elle."

Il aurait mille fois préféré qu'elle ne voit pas cette larme qui le rapprochait de sa fin pourtant lointaine à ses yeux. Il voulait la protéger de toute crainte, n'être que sa lumière dans l'obscurité, lui l'être né des ombres, vomi par la pénombre et aimé des ténèbres. Son regard se fit plus triste alors qu'il se blotissait contre celle qu'il aimait.

- «Une larme pour l'éveil de l'âme... Pour la conscience de ses crimes passés. Une larme pour l'éveil du coeur... Pour l'interdit sentiment. Une dernière pour ... «il se tue et chassa d'une main les mots qui auraient du naitre et qui furent dévorer par un silence choisit». Ainsi vivent et craignent l'engance d'Obscura. Interdit d'aimer et d'être aimer» Ces paroles figurent dans le grand livre noir écrit par le premier des Archellions, la bible obscure de mon royaume disparut.

Sa main se posa sur la joue de sa douce avec une infinie tendresse.

- C'est une larme d'amour ma douce. Elle ne saurait être regretter.

Si belle, si parfaite à ses yeux, il l'avait choisit, elle, et l'éternité du prince lui serait offerte, consacrée. La petite fée gresilla près d'eux glissant sur l'épaule humide du jeune homme pour aterrir sur sa main ouverte. Elle regarda les deux êtres ailées beaucoup rendues trop humide par la pluie aux gouts du petit être des flammes qui arrangeait sa robe plissée par sa glissade. Sa lumière se fit grandissante alor que ils s'aventuraient dans les tunnels vers la cité des geoles.